Séjour de 5 jours du 12 au 16 octobre 2018
Depuis sa fondation vers 1147, Moscou, cœur de toutes les Russies, est intimement liée à l’histoire et au destin de l’Etat russe dont elle prit la tête après avoir triomphé des Mongols. Ravagée à plusieurs reprises, elle sut toujours renaître de ses cendres, offrant au regard du visiteur le charme d’une ville hétéroclite dont l’acharnement à vivre surprend. Moscou conserve jalousement les trésors de son activité artistique foisonnante, depuis le XVe siècle jusqu’à la période soviétique, avec un incroyable brassage des idées durant la seconde moitié du XIXe siècle, « âge d’or » de la littérature et de la peinture russes au moment où s’ouvre, à Moscou, la galerie Trétiakov, rivale de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg au grand dam d’Alexandre III, et que l’architecture, tournant le dos au goût occidental, s’offre un retour vers les styles gothique, byzantin et turc, en un mot vers le passé.
A notre arrivée, un grand tour panoramique nous a mené sur les perspectives du nouvel Arbat et Tverskaia. Nous avons longé l’université Lomonossov et l’ancien quartier de Kitaï-Gorod avant de rejoindre la place Rouge, et ses alentours en passant par le Goum devenu un espace élégant.
Cette Place rouge est célèbre tant pour ses proportions que pour ce qu’elle symbolise. Puis nous avons admiré l’extérieur de la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux et du mausolée de Lénine. Cette promenade nous a donné un aperçu complet de la ville, de ses quartiers anciens et modernes, reflétant la très riche histoire du pays et de sa capitale.

Le deuxième jour au matin, nous nous sommes rendus à l’est de Moscou où nous avons visité l’une des plus belles résidences d’été de l’aristocratie moscovite, Kouskovo, qui appartenait à la famille du comte Piotr Cheremetiev (XVIIIe siècle). La famille Cheremetiev était connue pour son goût du théâtre et des arts. Ce palais est entièrement en bois
L’après-midi, nous avons visité la Galerie Trétiakov, consacrée à l’art russe. Nous y avons été initiés à quelques-uns des plus importants peintres russes tels Levitan, Verechtchaguine, Perov, cependant le musée est surtout connu pour sa somptueuse collection d’icônes et c’est pourquoi nous avons été invités à suivre une passionnante introduction à l’iconostase russe en découvrant les plus grands chefs-d’œuvre des différentes écoles.
En particulier, nous avons admiré « La Vierge de Vladimir » de type byzantin et que la légende attribue à saint Luc et surtout nous avons découvert le chef-d’œuvre d’Andreï Roublev, La Trinité, icône provenant du monastère de Zagorsk.
Le troisième jour, la matinée a été consacrée au Kremlin. Situé sur un éperon rocheux qui domine la Moskova, il est le cœur de la ville et le symbole de Moscou. Un proverbe russe dit qu’ « au-dessus de Moscou, il y a le Kremlin, et au-dessus du Kremlin, il n’y a rien« . Le mot « Kreml' », devenu Kremlin, signifie forteresse. Flanqué de vingt tours et portes, son enceinte forme un vaste triangle de plus de deux kilomètres de côté. A l’intérieur s’inscrit un somptueux ensemble de bâtiments, tant laïcs que religieux, marqués par tous les styles et toutes les époques qu’a traversé le pays. C’est le sanctuaire du peuple russe.
Puis nous avons visité la cathédrale de l’Assomption, construite par l’Italien Fioravanti, où furent sacrés les tsars durant quatre siècles. Tout proche, sur cette même place dite « des cathédrales », qui fut durant des siècles le centre de la vie au Kremlin, se dresse le clocher d’Ivan le Grand. Sa construction, commencée sous Boris Godounov, dura près d’un siècle (1505-1600). A ses côtés se situe la collégiale de l’Archange Saint-Michel, d’influence italienne dans ses pilastres et ses tympans et qui fut la nécropole des souverains russes jusqu’à la fin du XVIIe siècle.
Nous avons clôturé la matinée par la visite du palais des Armures, qui présente l’une des collections les plus exceptionnelles au monde.

L’après-midi a été consacrée au musée Pouchkine. Les très riches collections de ce musée en font le plus complet de Russie après celui de l’Ermitage. Le département des peintures est remarquable par la quantité d’œuvres de l’Ecole française, du XVIIe au XXe siècle. Les sections flamande et hollandaise, ainsi qu’une importante section italienne, présentent, elles aussi, de nombreux chefs-d’œuvre. A noter enfin : les collections de l’Antiquité et de l’art ancien : Egypte, Grèce, Rome, Byzance.
Le soir nous nous sommes habillés pour aller au Bolchoï écouter le Requiem de Giuseppe Verdi


Le quatrième jour, nous avons quitté Moscou pour aller à la découverte de Sergueï Possad (Zagorsk), l’un des principaux sites de la spiritualité orthodoxe russe.

Créé en 1340 par Serge de Radonej, le monastère se développa tant qu’il devint le plus gros propriétaire foncier de Russie. Cent vingt mille serfs cultivaient ses terres au début du XVIe siècle. Il fut alors fortifié et abrite désormais deux collégiales, neuf églises, un séminaire, une académie, des bâtiments administratifs, un ancien hôpital, ainsi que le musée d’arts appliqués.
Ensuite nous sommes allés admirer le plus ancien édifice du monastère, la collégiale de la Trinité (1422) et sa collection d’icônes qui compte parmi les plus célèbres de Russie. Les icônes de Roublev notamment influencèrent toutes les autres iconostases russes.
L’après-midi, de retour à Moscou, nous avons visité la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, véritable symbole de la ville et l’un des monuments les plus remarquables de l’art russe.
Elle fut érigée au XVIe siècle pour commémorer la victoire russe sur les troupes tatares de Kazan. Toutes ses chapelles sont couronnées de bulbes polychromes foisonnants de motifs et reliefs les plus divers. A l’intérieur, nous admirerons de très belles fresques et icônes.
Un groupe de chanteurs russes y attendaient le touriste, ce fut néanmoins un moment agréable.
Le cinquième et dernier jour, nous avons enfin découvert le métro de Moscou. Construit en pleine période stalinienne, il se voulait « le plus beau du monde » : ses stations étaient des palais, agrémentés de statues et de mosaïques à qui il arrivait d’être « retouchées » en fonction de la conjoncture politique, comme nous le verrons à la station Komsomolskaïa.
La matinée s’est poursuivie par l’émouvante visite de la maison-musée Tolstoï, dont le calme en plein cœur de Moscou inspira de nombreuses œuvres du célèbre écrivain Léon Tolstoï.
C’était notre dernière visite, nous avons rejoint l’aéroport avec le sentiment d’avoir découvert une ville majeure.
Texte inspiré du programme établi par ‘‘ Intermèdes’’
Photos Rose-Marie Wilbert & Bernard Gomel
































































