A la Bibliothèque Nationale de France, en décembre 2016

Mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien, Blaise Pascal échappe à toute tentative de portrait exhaustif. Cette exposition propose d’entrer dans l’œuvre de l’auteur en suivant le fil des trois « ordres » qui organisent la pensée pascalienne.

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Mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste, théologien… : la Bibliothèque nationale de France conserve la plus riche collection des œuvres manuscrites et imprimées de Blaise Pascal, ce penseur hors norme, toujours actuel, et qui échappe à toute tentative de portrait exhaustif. Et c’est à l’occasion d’une exposition d’envergure qui lui est dédiée qu’elle fait paraître cet ouvrage, inspiré des trois ordres pascaliens : ordre des corps, régi par les déterminations de la nature et de la coutume ; ordre de l’esprit, placé sous la juridiction de la raison ; enfin ordre du cœur, qui obéit à la loi de l’amour. Son propos suit un cheminement qui nous fait découvrir le contexte historique (le « corps » de l’histoire) de l’œuvre, puis les deux versants du travail de la raison (l’esprit), jusqu’au moment où cette dernière est confrontée aux questions qui la déconcertent : le vide, le hasard, l’infini ou… la grâce (l’ordre du cœur).

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L’ensemble fait ainsi (re)surgir les recherches et les écrits, lapidaires, d’une figure majeure de la révolution scientifique du XVII^e siècle, la réflexion sur la logique et l’argumentation d’un maître du discours, dont témoignent les Provinciales, pour enfin aboutir à ce dépassement, accompli par les Pensées : une œuvre majeure, au style d’une étonnante modernité – tout comme l’est la réflexion de son auteur –, mais demeurée inachevée et qui comme tout « portrait » selon Pascal « porte absence et présence ».

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Le volume abonde en commentaires éclairants sur le parcours intellectuel de cette figure éminente de la pensée et de la culture de notre pays, il donne aussi à voir des documents aussi précieux qu’évocateurs, tel ce feuillet autographe des Pensées où se déchiffre « l’homme [qui] passe infiniment l’homme », ou bien encore l’exemplaire de leur édition originale dans son état le plus ancien connu.

La défection du conférencier que nous avions retenu nous a permis de profiter des connaissances encyclopédiques du Docteur Bernard Wilbert qui a bien voulu prendre la relève, grâce à lui, cette sortie qui aurait pu se terminer en fiasco restera bien vive dans notre souvenir.

Textes ; présentation officielle de l’exposition

Photos Bernard Gomel